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Soïchi est un jeune garçon renfermé et mystérieux. Anémique, il a toujours des clous dans la bouche, soit disant pour combler le manque de fer dans son sang ! Mais cet enfant très capricieux semble également posséder d'étranges pouvoirs vaudous. Et il n'hésite pas à s'en servir contre ceux qui l'énervent, en particulier sa cousine Michina venue passer des vacances en famille...
Voilà le genre de tome que l’on referme en se disant que l’auteur a probablement été bercé trop près du mur étant petit.
D’un côté il nous développe l’histoire d’Higumadon, un ours brun géant qui éclate tous les animaux et êtres humains qu’il rencontre.
De l’autre, il nous fait suivre le parcours sanglant d’un duo digne de «Natural Born Killers». Toshi, un petit jeune mal dans sa peau et aux nombreux vices. Mon-chan, une force de la nature, un être qui laisse exploser sa bestialité et sa rage à la moindre étincelle. Ensemble, ils s’amusent à semer la terreur en plaçant des bombes artisanales dans des lieux fortement fréquentés.
Ces deux histoires sont développées en parallèle et de manière assez chaotique, ce qui renforce le côté malsain et dérangeant de certains passages.
On aimerait également que Hideki Arai nous dévoile les origines de ce couple complètement barge et de ce monstre sanguinaire.
Prévue en 14 tomes, on est bien curieux de voir où cette série pas comme les autres va nous emmener.
700 ans après l'abandon d'une colonie, un équipage envoyé sur Mars fait une étrange rencontre. De retour vers la Terre, le vaisseau se brise et l'un des passagers flotte mystérieusement dans l'atmosphère. Atteint par un mal inconnu, il semble disperser sur la planète des spores qui pourraient mettre en péril la survie de l'humanité. Alors qu'il est envoyé par la Toa Industries sur une île infectée, Zoichi rencontre une jeune femme déjà protégée par un sniper des plus surprenants. Cette dernière semble immunisée et devient l'objet de bien des convoitises...
Tsutomu Nihei débute par des études d'architecte, vocation qui le conduira à exercer à New-York. Déçu de ne pas réussir la carrière qu'il souhaitait, il revient au Japon rejoindre l'univers de la bande dessinée sans grandes convictions et devient l'assistant de Tsutomu Takahashi (Alive...). Mais le neuvième art occidental l'intéresse bien plus, et manifeste un intérêt particulier pour l'œuvre d'artistes tels Enki Bilal, H.R Giger (Alien) ou encore le cinéma de Clive Barker (Hellraiser)... Révélé pour son œuvre majeure Blame! qui lui vaut un prix en 1995, son appel du pied à l'ouest fonctionnne, séduisant immédiatement un grand public en Europe notamment. Il faut dire que son coup de crayon très original tranche vis a vis des autres productions plus classiques. Ses récits prennent généralement place dans des dédales architecturaux sombres et glacials où les dialogues laissent la place à l'image pour former une véritable histoire "visuelle". Depuis, il a notamment ajouté à sa saga divers appendices : le one-shot Noise en 2000, Abara en deux tomes, Biomega... Nihei travaille sans assistant, méthode de travail extrêmement exigeante pour respecter les délais imposés.
Avec lui, le cyber-punk avait sans aucun doute un nouveau visage, et Biomega le perpétue. Déja considéré comme la nouvelle introduction à l'univers dévoilé dans Blame!, ce nouvel opus remet son auteur sur le devant de la scène et de manière brillante. Si l'aspect graphique n'a pas bougé d'un pouce, pour le plaisir le plus évident de ses fans qui n'en pouvaient plus d'attendre patiemment, le mangaka a étoffé ses dialogues et davantage construit son histoire d'un point de vue littéraire.
Les lieux restent comme inchangés mais s'inscrivent dans une chronologie plus évidente. L'an 3005, théâtre des opérations, amorce inexorablement le compte à rebours vers le cataclysme à l'échelle planétaire et qui appartenait à l'histoire dans Blame!. Ce virus en est-il la clé ? C'est possible, compte tenu des effets qu'il produit, transformant les hommes en drones, sortes de zombies aux allures d'androïdes qui pourraient très bien être les "Lucy" des silicates. Ce monde est lui aussi infiniment triste, obscur et vide. Les bâtiments dominent l'action jusqu'à devenir eux-même théâtres de rebondissements. Comme toujours chez l'auteur, ils deviennent finalement des personnages à part entière, autant que les êtres vivants qu'ils accueillent ou qui s'agitent dans leur périmètre. Si les grands lignes sont révélées en quelques bulles, la compréhension de ce monde et des tenants et aboutissants passe encore par le graphisme. Biomega se regarde, se contemple, se lit par l'image.
Outre les changements en matière de narration favorisant l'accès au monde qu'il met en scène, Tsutomu Nihei se renouvelle également par des détails, tel cet ours bipède qui apparaît comme un être civilisé doué de parole et protecteur de celle qui pourrait s'apparenter au graal de l'histoire.. L'idée surprenante mais séduisante se révèle être convaincante car elle préserve de la tentation de tourner en dérision le ton si dramatique et sérieux du manga, tout en évitant au mangaka de toujours faire évoluer les mêmes pièces sur l'échiquier. Le style de Nihei se nourrit du noir et blanc, de leur opposition. Celle-ci est indispensable pour présenter ce monde construit autour de ce contratse . Chaque rayon de lumière agresse les coins sombres qui se multiplient entre les murs, chaque ombre masque un danger au croisement de deux rues ou au bout de ces escaliers sans fin qui se perdent dans l'horizon.
L'action se déroule aussi bien le long des sols qui s'étendent à perte de vue qu'en hauteur à perte de vue au dessus des toits et tours qui s'accrochent au ciel. Pas le temps de souffler entre deux pages, le lecteur se retrouve dès le départ emprisonné dans un monde qui lui impose dans un rythme infernal toutes les péripéties : gunfight, poursuite en moto, saut d'un immeuble à un autre...une deuxième lecture s'impose pour procéder à quelques arrêts sur images, et admirer le travail d'un fabuleux artiste.
Kohei est programmeur au sein de l'équipe de développement d'un jeu vidéo nommé St John's Wort. Un jour, il décide de se rendre avec sa petite amie Nami dans la demeure natale de celle-ci, abandonnée depuis des années, dans le but de visualiser et de créer un décor original pour le jeu. Mais la maison n'est pas aussi vide que prévue... Inspiré d'un roman japonais à succès, lui même tiré d'un jeu vidéo sur Super Nintendo, "St John's Wort" (aussi le nom d'une fleur médicinale d'où le sous-titre anglais du film: "Les fleurs de la vengeance") propose un amalgame entre film à suspense étouffant et questionnement sur les jeux vidéos. Plutôt banal dans la première composante, avec des effets surannés, il offre à l'inverse une réflexion intéressante lorsqu'on l'aborde sous l'angle du thème des univers imaginaires.
Ghost a écrit :BaNDaNa, j'avais complètement zappé le post Uzumaki (mais pourquoi donc caches-tu ces beaux jpg ? ).
Bref, ma Médiathèque que j'adore propose Uzumaki à la location avec un deuxième film en bonus : ST JOHN'S WORT
(OTOGIRISO, connais pas) de Ten SHIMOYAMA (connais pas)Kohei est programmeur au sein de l'équipe de développement d'un jeu vidéo nommé St John's Wort. Un jour, il décide de se rendre avec sa petite amie Nami dans la demeure natale de celle-ci, abandonnée depuis des années, dans le but de visualiser et de créer un décor original pour le jeu. Mais la maison n'est pas aussi vide que prévue... Inspiré d'un roman japonais à succès, lui même tiré d'un jeu vidéo sur Super Nintendo, "St John's Wort" (aussi le nom d'une fleur médicinale d'où le sous-titre anglais du film: "Les fleurs de la vengeance") propose un amalgame entre film à suspense étouffant et questionnement sur les jeux vidéos. Plutôt banal dans la première composante, avec des effets surannés, il offre à l'inverse une réflexion intéressante lorsqu'on l'aborde sous l'angle du thème des univers imaginaires.
Ghost a écrit :J'ai commandé les 4 Junji Ito de BaNDaNa + les 2 tomes de Spirale.
Le BDaire local avait Biomega (topé) ainsi que les 2 premiers tomes d'Ikigami (topé aussi).
The World is Mine me tente également, faut juste que je lise tout ce que j'ai acheté avant.
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