Ma future salle d'écoute... acoustique

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jfacoustics
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Messagepar jfacoustics » 27 Sep 2007, 00:29

wakup2 a écrit :Les conseils donnés comme, il ne faut s'occuper que d'absorber le medium-aigue est a double tranchant..


Bonsoir Julien,

Si c'est de mes propos qu'une telle information est extraite, c'est que, soit, je me suis mal exprimé, soit, j'ai été mal compris.

C'est précisément, une de mes plus anciennes obsessions en matière d'acoustique que de chercher à éviter un déséquilibre trop important entre le TR dans les basses fréquences et le médium aigu. Je partage entièrement ton analyse concernant les dangereuses variations de la distance critique et le déséquilibre énergétique qu'un TR plus long dans le grave, provoqué par le manque d'efficacité des absorbants classiques dans cette zone, peut engendrer.

Ce contre quoi je m'insurge, c'est contre la nécessité d'absorber l'une ou l'autre fréquence précise au moyen d'un résonateur accordé sous prétexte que les calculs issus des rapports de dimensions entre les parois indiqueraient la présence de résonances bien identifiées. Je ne conteste pas la validité du modèle théorique, je constate seulement que, pour avoir fait une multitude de mesures de HP dans des locaux les plus divers, ces résonances passent inaperçues pour la simple raison qu'elles sont englobées dans d'autres phénomènes tels que la succession de nœuds et de ventres qui rendent la réponse infiniment variable en fonction de la position des enceintes et de l'auditeur.

Bien à vous tous,

Paul
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jfacoustics
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Messagepar jfacoustics » 28 Sep 2007, 01:49

Bonsoir Julien,

Je constate avec plaisir que, sur bien des points, nous sommes sur la même longueur d'onde. :D Il y a seulement une de vos réflexions qui me chipote un peu :

wakup2 a écrit :PS : Concernant les diffuseurs de schroeder, j'en suis aussi un fana :wink: point de vu esthétique, prochainement j'en fait faire un 2D par un ébéniste, trois essences de bois, cellule de 2x2cm .
J'en ai un pareil chez moi sauf qu'il n'a pas 3 bois different et c'est déja vendeur, les gens aiment bien. Après c'est une question de gout.

Cordialement, Julien.


Je crois vraiment que l'intérêt réel du Schroeder est très mal perçu. (Si ce n'est pas votre cas, mon petit laius pourra au moins servir aux autres).

Pour comprendre sa raison d'être, il me semble indispensable d'évoquer le conflit "historique" qui oppose le monde des acousticiens anglo-saxons à ce que l'on pourrait appeler "l'école française".

Pour les premiers, c'est le concept de "LEDE" (Life End – Dead End) qui prime mais, assez curieusement, cette idée est actuellement reprise par certains auteurs français qui en pervertissent le sens, allant jusqu'à intervertir la signification du "LE" et du "DE".

La manière la plus simple de comprendre le "LEDE" est d'imaginer un auditorium dont le mur situé derrière les enceintes, les murs latéraux ainsi que le plafond et le sol seraient constitués d'immenses miroirs. Pour un auditeur placé au point d'écoute, en plus des enceintes réelles, il verrait une multitude d'images d'enceintes reflétées dans les miroirs. Pour éviter d'être perturbé par ces images fantômes, la solution la plus simple serait de coller des posters à chaque point des miroirs où, lorsque l'auditeur est assis, il voit l'image des enceintes.
Partant du principe que le trajet des ondes sonores est le même que celui des ondes lumineuses, le LEDE originel préconise placer, à chaque endroit où un poster aurait du être placé, des matériaux absorbants destinés à "tuer" les images acoustiques fantômes.

Les partisans du LEDE distinguent trois sortes d'ondes :
- l'onde directe (en droite ligne de l'enceinte vers l'auditeur)
- les réflexions primaires (elles atteignent l'oreille, avec un temps de retard, après avoir été réfléchies sur une paroi)
- le champ diffus (le mélange des ondes qui ont été réfléchies par plusieurs parois avant de rejoindre l'oreille)

Selon eux, l'ennemi qu'il convient de combattre, ce sont les réflexions primaires. Ainsi, ce sont bien les parois entourant les enceintes qui, couvertes de matériaux absorbants, constituent le Dead End (l'extrémité morte). Les absorbants sont alors disposés comme dans l'exemple des miroirs. L'auditeur, lui, est entouré de matériaux réfléchissants qui doivent préserver le caractère "vivant" du local (Live End).

Les preneurs de son sont très friands du LEDE car ils sont persuadés qu'en débarrassant l'écoute des réflexions primaires, ils entendent davantage leur prise de son et moins le local. De nombreux constructeurs anglo-saxons suivent le même résonnement pour mieux percevoir les performances intrinsèques de leurs enceintes.
Les quelques écoutes que j'ai pu faire dans des locaux aménagés selon les principes du LEDE m'ont parues ternes et totalement dépourvues de perspective sonore.

La polarisation "à la française" part d'un tout autre raisonnement. Le concept date de l'époque où l'objectif premier de la Hi-Fi était de "recréer chez soi" les sensations de la salle de concert (classique, bien entendu). Comment faire entrer 120 musiciens dans un local de 30 m2 ? Les acousticiens étaient persuadés que les informations qui permettaient à l'auditeur de ressentir la petitesse de leur pièce d'écoute provenaient des réflexions sur les parois entourant le point d'écoute. En absorbant ces réflexions, on pouvait simuler un local aux dimensions infinies. Dans la zone entourant les enceintes, aucun matériaux absorbant n'était posé. On veillait juste à casser le flutter echo issus des parois parallèles par du mobilier judicieusement disposé. Les bibliothèques étaient très à la mode.

Mon auditorium personnel a été crée selon ce principe. Cependant, pour les murs latéraux entourant les enceintes, plutôt que recourir à du mobilier, j'ai caché des structures acoustiques diffractantes sous du fin tissu tendu.

Mais, me demanderez-vous, et le Schroeder dans tout cela ? Rassurez-vous, j'y viens. Certains auteurs considèrent que pour éviter de percevoir la petitesse du lieu d'écoute, il ne suffit pas d'absorber les réflexions derrière et autour de l'auditeur. La partie avant du local joue aussi un rôle primordial. Comment, dès lors, agir sur les réflexions primaires sans tomber dans le piège de l'acoustique morte du LEDE ? Le diffuseur de Schroeder a pour but de casser ces réflexions en diffusant, dans toutes directions sur 180°, les ondes sonores qui les atteignent. Leur effet absorbant, bien que non nul, est relativement faible. En les disposant, en grand nombre, aux endroits où, selon la théorie du LEDE, on aurait disposé les absorbants, les effets négatifs des ondes primaires et, en particulier, les information que celles-ci véhiculent sur les dimensions du local, peuvent être annihilées sans créer une sensation de sur amortissement.

Un de mes grands regrets est de n'avoir jamais pu faire d'écoute dans une pièce correctement traitée selon ces principes. Jean Hiraga prétend qu'une utilisation massive du Schroeder permet de faire littéralement "disparaître" les parois du local, donnant ainsi l'illusion d'une pièce de dimensions beaucoup plus grandes.

J'avoue être tenté par l'expérience mais, avant de me lancer dans l'aventure, j'exigerais quand même d'être convaincu par l'écoute du bien fondé de ce concept. Il ne faut, en effet, pas se le cacher, l'utilisation du Schroeder n'a de sens que si elle est massive et le prix d'achat des réalisations '"toutes faites" est exorbitant. Les réaliser soi-même n'est, bien sûr, pas impossible mais c'est un travail de titan !

A +

Paul

PS : après un tel effort d'explications, je crois que j'ai bien mérité d'aller me reposer 15 jours aux Canaries, ce que je vais fair derechef ! :wink:
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Archi
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Messagepar Archi » 28 Sep 2007, 10:10

Salut Paul,

La polarisation "à la française" part d'un tout autre raisonnement. Le concept date de l'époque où l'objectif premier de la Hi-Fi était de "recréer chez soi" les sensations de la salle de concert (classique, bien entendu). Comment faire entrer 120 musiciens dans un local de 30 m2 ? Les acousticiens étaient persuadés que les informations qui permettaient à l'auditeur de ressentir la petitesse de leur pièce d'écoute provenaient des réflexions sur les parois entourant le point d'écoute. En absorbant ces réflexions, on pouvait simuler un local aux dimensions infinies. Dans la zone entourant les enceintes, aucun matériaux absorbant n'était posé. On veillait juste à casser le flutter echo issus des parois parallèles par du mobilier judicieusement disposé. Les bibliothèques étaient très à la mode.

Mon auditorium personnel a été crée selon ce principe. Cependant, pour les murs latéraux entourant les enceintes, plutôt que recourir à du mobilier, j'ai caché des structures acoustiques diffractantes sous du fin tissu tendu.



Dans la plupart des cas quand on parle de LEDE, les gens ont en tête, acoustique claire à proxiomité des enceintes et acoustique plus mate plus absorbante vers l'arrière, c'est fortement résumé bien entendu. Perso ce sera "un peu" le cas chez moi avec des pans cassés à proximité des enceintes de façon à casser le flutter echo, éviter tout parallélisme entre les parois, sol, plafond compris.

Que penses tu de la fosse de Mr Ruggero remplie d'absorbant recouverte d'un plancher perforé devant son point découte ?
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jfacoustics
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Messagepar jfacoustics » 28 Sep 2007, 13:14

Archi a écrit :Salut Paul,

Dans la plupart des cas quand on parle de LEDE, les gens ont en tête, acoustique claire à proxiomité des enceintes et acoustique plus mate plus absorbante vers l'arrière, c'est fortement résumé bien entendu. Perso ce sera "un peu" le cas chez moi avec des pans cassés à proximité des enceintes de façon à casser le flutter echo, éviter tout parallélisme entre les parois, sol, plafond compris.


Salut Archi,
C'est dans ce type de configuration que j'ai fait les meilleures écoutes. Un temps de réverbération judicieux et équilibré entre les fréquences graves et aiguës est aussi une condition essentielle.

Archi a écrit :Que penses tu de la fosse de Mr Ruggero remplie d'absorbant recouverte d'un plancher perforé devant son point découte ?


Comme Julien…
Ce qui est marrant, c'est que, dans son chapitre consacré à l'acoustique, Francis Ibre (Bien Entendu, Itinéraire d'un audiophile) affirme qu'il faut éviter d'absorber par le sol. Ce serait, selon lui, antinaturel parce que nous sommes habitués à vivre avec des sols réfléchissants. Il conseille plutôt d'absorber par le plafond.
Personnellement, je me sens mal à l'aise dans un local où on a appliqué cette méthode. Une moquette et un plafond nu m'ont toujours paru préférable.

Le problème avec l'acoustique, c'est que, en dehors de quelques règles de base que personne ne songerait à contester, le reste n'est qu'une question d'affinité avec des idées ou des concepts. Pour sortir de là, il faudrait qu'un milliardaire ait l'idée folle de construire dix auditoriums de taille identique et équipés du même système sonore. Il pourrait alors tester toutes les théories acoustiques et effectuer des comparaisons. Je crois que c'est pas demain la veille…

Jusque là, tu devras faire comme nous tous : chercher parmi les concepts découverts dans la littérature ou dans les conseils qui te sont prodigués, ceux avec lesquels tu te sens le plus d'affinité. Tu construiras ton local sur cette base et, un fois parvenu au but, il te restera à te convaincre que les options choisies étaient bien les meilleures. Et si d'autres auraient permis de faire mieux ? Bof, faute de comparaison, tu n'en sauras jamais rien. C'est ce qu'on appelle "la joyeuse incertitude du sport"…

Sur ce, je referme cette saloperie d'ordi et je fais mes bagages.

Bien à vous tous et à dans quinze jours,

Paul
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Archi
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Messagepar Archi » 28 Sep 2007, 16:11

jfacoustics a écrit :

Jusque là, tu devras faire comme nous tous : chercher parmi les concepts découverts dans la littérature ou dans les conseils qui te sont prodigués, ceux avec lesquels tu te sens le plus d'affinité. Tu construiras ton local sur cette base et, un fois parvenu au but, il te restera à te convaincre que les options choisies étaient bien les meilleures. Et si d'autres auraient permis de faire mieux ? Bof, faute de comparaison, tu n'en sauras jamais rien. C'est ce qu'on appelle "la joyeuse incertitude du sport"…

Sur ce, je referme cette saloperie d'ordi et je fais mes bagages.

Bien à vous tous et à dans quinze jours,

Paul


T'as parfaitement raison, c'est franchement pas évident, ça me parait même un peu une sciences inexacte tant on trouve de tout !

Passe quand même de bonnes vacances et reviens nous en forme ;)

Xavier.
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Messagepar Archi » 28 Sep 2007, 16:34

Pour ce qui est de la fosse perso je pourrais le faire car j'ai des caves en dessous, mais bon c'est énorme comme travail, faire pêter une partie de dalle en BA, ça va engendrer encore plus de retard sur la salle. Je ne sais pas si je dois pousser jusque là... surtout que c'est pas courant du tout comme pratique. Probablement du fait que c'est pas si évident à réaliser suivant les cas de figure, salle à l'étage ou salle de plein pied nécessitant alors un terrassement avec donc évacuation des terres.

D'un point de vue esthétique la fosse ne m'attire pas des masses car ça va interompre les lattes du parquet, ensuite faut encore trouver qqch de perforé qui s'harmonise avec le tout.

Et si fosse il y a... quelle profondeur doit-on donner, le taux de remplissage de la fosse ? C'est pas du tout comme un résonateur qu'on accorde sur une fréquence précise à son efficacité max ayant une plage partant d'un minimum à un maximum. D'ailleurs la plage est modifiée suivant le taux de remplissage !
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fr6
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Messagepar fr6 » 07 Oct 2007, 13:13

Bonjour à tous,

...affirme qu'il faut éviter d'absorber par le sol. Ce serait, selon lui, antinaturel parce que nous sommes habitués à vivre avec des sols réfléchissants. Il conseille plutôt d'absorber par le plafond.
Personnellement, je me sens mal à l'aise dans un local où on a appliqué cette méthode. Une moquette et un plafond nu m'ont toujours paru préférable.


Tout d'abord je n'affirme rien : je fais part de mes expériences personnelles !
Ensuite j'essaye de ne pas dire **il faut** faire ceci ou cela...

Je dis comment je fais et pourquoi, c'est tout. Après chacun fait comme il veut, ou peut.

**des sols réfléchissants** : ce n'est pas ce que j'ai écrit !
j'ai écrit que l'être humain est habitué à entendre les sources sonores AVEC leurs réflexions au sol car ce dernier est toujours présent.

Mais il ne doit pas être **parfaitement** réfléchissant, pas en béton lourd brut par exemple, mais plutôt en plancher sur lambourdes, avec tapis de fibres naturels.
Il ne doit pas non plus être parfaitement absorbant comme une fosse emplie de laine, car alors il disparait acoustiquement, et ce n'est pas naturel !

**Absorber par le plafond** oui, mais pas seulement !

De plus j'ai précisé que l'objectif était d'obtenir un Tr le plus constant possible, donc ne pas trop absorber les aigues comme c'est trop souvent le cas avec les dalles de plafond, et absorber plutôt le bas-medium avec des panneaux résonateurs et/ou flexibles, qui eux ne sont pas au plafond !

A force de sortir comme ça des phrases de leur contexte, sans préciser pourquoi, et dans quel objectif ces propos sont tenus, on en vient à citer avec **contresens**, ce qui laisserait penser que je n'y connais pas grand-chose en acoustique.

Sabine : ses théories s'appliquent lorsque le local présente une faible absorption global, de l'ordre de 0,2 au plus.
Cela permet de prévoir le Tr et sa variation avec la fréquence AVANT traitement du local.

Après traitement, l'absorption est très supérieure à 0,2 et les équations de Sabine sont fausses, il faut alors utiliser les formules de Eyring-Millington, qui utilisent aussi le coefficient de Sabine.

Ce n'est pas parce que les matériaux absorbants sont qualifiés par leur **alpha-sabine** que cela signifie qu'on doit calculer avec la formule de Sabine !
Ce n'est pas parce que les industriels utilisent pour leurs locaux - grands et peu amortis - les calculs de Sabine, que le particulier dans sa salle -petite et amortie - doit faire pareil !

Après avoir fait un petit tour sur le forum Elektor, où je parle un peu d'acoustique, vous aurez peut-être envie de lire mon bouquin :wink:

Cordialement
Francis

jfacoustics
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Messagepar jfacoustics » 14 Oct 2007, 23:06

fr6 a écrit :
...ce qui laisserait penser que je n'y connais pas grand-chose en acoustique.


Bonsoir Francis,

Loin de moi une telle pensée !

Moi non plus je n'affirme rien. Il se fait simplement que, à plusieurs reprises, je me suis retrouvé dans des locaux où l'essentiel de l'absorption provenait du plafond et que je m'y suis senti mal à l'aise. C'est totalement subjectif et ne remet absolument pas en cause la qualité scientifique du chapitre de votre livre consacré à l'acoustique.
Ma seule intension était de souligner que, au-delà des théories, il subsiste une part d'appréciation qui peut varier selon les individus.

Je profite de l'occasion pour rappeler à ceux qui ne l'ont pas encore lu que votre livre est un des écrits les plus enrichissants qu'il est possible de trouver à propos de notre passion. Certains feraient bien d'y passer leurs longues soirées d'automne plutôt que de perdre leur temps à s'invectiver… La triste lecture d'un sujet de ce forum rend mon retour de vacances bien morose !
La véritable haute-fidélité ? C'est ce qui reste quant on a éliminé tous les défauts...

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Messagepar fr6 » 15 Oct 2007, 18:02

Bonsoir Jfacoustics,

merci de ces précisions, qui sont nécessaires pour que le lecteur de ce forum sache que l'acoustique d'une salle ne se résume pas à quelques formules qui règlent tout...

Une acoustique harmonieuse est **très** difficile à obtenir après coup dans nos salles, les architectes ayant semble-t-il tout fait pour nous compliquer la tache !

Déjà au départ, la forme parallélépipédique (j'ai relu, moi aussi :wink: )est une hérésie.

Je me sers aussi d'un critère d'intélligibilité (défini par Haas, c'est un peu ancien mais bon) pour définir le Tr idéal.

Cordialement
Francis

plouis
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Messagepar plouis » 16 Oct 2007, 07:45

Bonjour,

Merci beacuoup à tous pour ce post très instructif (je me suis délecté des explications de jfacoustics qui m'ont éclairé sur de nombreux points)

Cependant, un point reste toujours flou pour moi, j'ai compris que si les différentes formules ne garantissent pas un résultats à la hauteur des heures de calculs passées; que doit faire le béotien qui dans son salon voudrait par exemple de facon simple placer quelques panneaux diffuseur ? quelles fréquences doit on traiter (celles obtenues par calcul ou certaines fréquences "cléé ?)? faut il utiliser plusieurs panneaux différents pour différentes longueur d'onde ?

Peut on imaginer à un résultat convaiquant avec 2-3 panneaux absorbeurs et 2-3 diffuseurs de schroedeur par exemple ?

Enfin pour finir, ou puis je trouver ce livre en vente ?

plouis
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Messagepar plouis » 16 Oct 2007, 07:45

Bonjour,

Merci beacuoup à tous pour ce post très instructif (je me suis délecté des explications de jfacoustics qui m'ont éclairé sur de nombreux points)

Cependant, un point reste toujours flou pour moi, j'ai compris que si les différentes formules ne garantissent pas un résultats à la hauteur des heures de calculs passées; que doit faire le béotien qui dans son salon voudrait par exemple de facon simple placer quelques panneaux diffuseur ? quelles fréquences doit on traiter (celles obtenues par calcul ou certaines fréquences "cléé ?)? faut il utiliser plusieurs panneaux différents pour différentes longueur d'onde ?

Peut on imaginer à un résultat convainquant avec 2-3 panneaux absorbeurs et 2-3 diffuseurs de schroedeur par exemple ?

Enfin pour finir, ou puis je trouver ce livre en vente ?

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Archi
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Messagepar Archi » 16 Oct 2007, 13:28

Salut Francis,

J'ai cru comprendre que t'avais élaboré un livre sur le thème de l'acoustique, ou peut-on se le procurer, merci d'avance, ça m'interesse fortement :D

Encore merci de ton expérience.
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Messagepar jfg67 » 16 Oct 2007, 16:32

:arrow:
Dernière édition par jfg67 le 17 Mars 2008, 21:32, édité 1 fois.

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Archi
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Messagepar Archi » 17 Oct 2007, 12:19

Merci JF :D

;)
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Messagepar jfacoustics » 17 Oct 2007, 15:30

plouis a écrit :Bonjour,

Merci beacuoup à tous pour ce post très instructif (je me suis délecté des explications de jfacoustics qui m'ont éclairé sur de nombreux points)

Cependant, un point reste toujours flou pour moi, j'ai compris que si les différentes formules ne garantissent pas un résultats à la hauteur des heures de calculs passées; que doit faire le béotien qui dans son salon voudrait par exemple de facon simple placer quelques panneaux diffuseur ? quelles fréquences doit on traiter (celles obtenues par calcul ou certaines fréquences "cléé ?)? faut il utiliser plusieurs panneaux différents pour différentes longueur d'onde ?

Peut on imaginer à un résultat convainquant avec 2-3 panneaux absorbeurs et 2-3 diffuseurs de schroedeur par exemple ?


J'avais espéré que quelqu'un d'autre te réponde car si, entre spécialistes, il est assez facile de s'entendre sur les objectifs à atteindre "dans l'absolu", on tombe très vite dans la controverse lorsqu'il s'agit de fixer les limites du "juste compromis".

J'ai une réelle admiration pour des gens qui, comme Francis, ne peuvent envisager notre passion qu'en ayant l'oeil rivé vers ses sommets. Lorsqu'ils portent leur regard acéré de scientifique de haut vol sur chaque aspect de la reproduction sonore (acoustique, HP, électronique, câbles…), ils nous forcent à la réflexion et contribuent à élargir nos horizons. Toutefois, de même qu'en football il n'est pas nécessaire jouer en première division pour éprouver du plaisir à taper dans un ballon, je reste persuadé qu'il est possible d'envisager la notion d'acoustique sous un angle plus pragmatique.

Il est évident qu'une installation sonore ne peut donner le meilleur d'elle-même que lorsque l'acoustique est optimale. Cependant, lorsque l'on sait qu'une majorité d'audiophiles refusent (ou sont dans l'impossibilité) d'effectuer les travaux lourds que cette dernière impose, je crois qu'il convient de réfléchir autrement.

Depuis une vingtaine d'années, je construis des enceintes artisanales dont j'assure l'installation à domicile. J'ai ainsi pu entendre mes créations dans une multitude de locaux. Les pires sont ceux qui, généralement sous l'influence de l'esthétique design, ne sont constitués que de grandes surfaces lisses. Le temps de réverbération beaucoup trop long rend leur acoustique très présente et entache le message enregistré d'un halo répétitif et désagréable. Une correction drastique s'impose mais elle est presque toujours refusée par le propriétaire qui préfère accepter les limites de la qualité sonore plutôt que de toucher au plaisir visuel.

A l'autre bout de la palette qualitative, on trouve des locaux qui, bien que n'ayant fait l'objet d'aucune étude particulière, "sonnent" remarquablement bien. Une analyse scientifique montrerait, sans doute, que tous les critères objectifs exigés par l'acousticien ne sont pas nécessairement rencontrés. On est parfois loin de l'objectif fixé par Francis qui veut que la seule acoustique qui doit être perceptible est celle du lieu de l'enregistrement, alors que le local dédié à la reproduction doit, lui, s'effacer devant la musique. C'est pourtant un fait indéniable, sans même devoir faire de grandes recherches au niveau de la mise au point, l'écoute est particulièrement plaisante. Elle peut même se révéler plus vivante et sensuelle que dans certains locaux dits "parfaits".

Entre ces deux extrêmes, on trouve une multitude de cas de figures. Parfois, en préalable à tout autre investissement, un défaut vraiment gênant exige une intervention plus ou moins lourde sur l'acoustique mais, dans de nombreux cas, un travail minutieux sur le positionnement des enceintes et sur le réglage de celles-ci permet d'atteindre des résultats remarquables.

Ce dernier aspect me semble d'ailleurs nettement sous-estimé par une majorité d'audiophiles. Le résultat sonore, au point d'écoute, est toujours le fruit d'une interaction entre les HP et le local. Tous les passionnés du son ont vécu l'expérience d'une enceinte qui leur avait particulièrement plu chez un revendeur ou chez un ami et qui, chez eux, sonne "comme une casserole". Leur local est-il nécessairement moins bon ? Peut-être pas. L'environnement acoustique crée, dans leur local, un équilibre sonore qui ne convient pas à cette enceinte particulière mais qui peut se révéler beaucoup plus favorable à d'autres. Depuis plus de dix ans, j'ai obtenu des résultats très appréciés en m'appuyant, pour toute installation à domicile, sur la notion de "sur mesure acoustique". Pour équilibrer finement l'énergie sonore nécessaire dans l'extrême grave, il suffit très souvent de faire varier l'accord du bass reflex en jouant sur la longueur de l'évent. Le travail le plus important doit, toutefois, être réalisé sur le filtre de l'enceinte car, pour celui qui en maîtrise la conception, ce dernier offre d'extraordinaires possibilités d'ajustement de la "matière sonore".

Suis-je en train de sortir du sujet ? J'ai en tout cas bien conscience que certains puristes pourraient s'offusquer de cette manière d'envisager la problématique et que, de plus, je ne pas te donne pas une réponse "prête à l'emploi" à ta question. Mais qui, en étant parfaitement honnête et sincère, pourrait le faire sur base des données aussi parcellaires ? Es-tu certain que les défauts qui te gênent à l'écoute proviennent bien du local ? Et, si après analyse, il se révèle que c'est le cas, jusqu'où es-tu prêt à aller pour corriger les défauts ?

La seule certitude que j'ai en Hi-Fi, c'est qu'il n'y a pas de bonne médecine sans bon diagnostique. Et, personnellement, je ne crois pas trop aux vertus de l'automédication…

Bien à vous,

Paul
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