[FILM] Lady in the Water - Shyamalan (Juillet 2006)

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WATTS
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Messagepar WATTS » 30 Jan 2007, 16:21

soleilvert a écrit :
WATTS: Et encore un fin appréciateur qui attend d'être reconnu !



C'est un gentil négociateur?



Appréciateur-TRICE n. XVIe siècle. Emprunté du latin médiéval appreciator, « celui qui fixe le prix ».Personne qui apprécie. Un appréciateur de vins. Appréciateur au Crédit municipal, expert qui évalue les objets mis en gagehttp://www.patrimoine-de-france.org/mots/mots-acade-5-2241.html
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soleilvert
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Messagepar soleilvert » 30 Jan 2007, 19:46

Déjà qu'on s'en sort pas avec le français usuel...

Enfin merci, j'ai appris un truc.
La liberté dépression vaincra.

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WATTS
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Messagepar WATTS » 01 Fév 2007, 14:37

Bonne lécture :


Je conçois parfaitement qu’on puisse aimer le dernier film de Shyamalan. Par certains côtés, paradoxalement plus sa veine comique que sa veine fantastique, “La Jeune fille de l’eau” est plutôt une réussite... à caution !.

Faut-il pour autant, pour justifier l’amour que l’on porte au film, lui accorder une telle importance dans l’évolution actuelle de la fiction hollywoodienne. Faire de Shyamalan le seul cinéaste capable aujourd’hui de questionner la crise que traverserait la fiction américaine me semble très réducteur, pour ne pas dire spécieux. Je ne vois vraiment pas ce qui permet de dire que son œuvre se trouve plus qu’une autre à la croisée exacte entre fiction et narration. “Conjurer la crise du récit pour mener à bien la fiction” c’est, il me semble, la finalité de tout film un tant soit peu ambitieux. Il n’est que de citer ceux de Lynch ou de De Palma, lesquels d’ailleurs s’aventurent sur des terrains autrement plus risqués en matière de fiction que Shyamalan. Mais peu importe, l’essentiel n’est pas là. Qu’il y ait crise du récit, soit. Qu’elle se manifeste par le recours (mais ce n’est pas une nécessité) à ce que vous appelez le “méta”, admettons aussi, si l’on considère le méta moins comme une déconstruction du récit (déjà à l’œuvre dans les années 70, c’est dire si ce n’est pas nouveau) que comme un récit sur le récit, un récit sur la façon de raconter des histoires. Evidemment, formulé comme ça, la tentation est grande de faire de Shyamalan l’auteur emblématique de ce grand questionnement sur la crise du récit, ce qui reste quand même à prouver. Quant à dire que son dernier film “s’invente une histoire et dans le même temps prend acte de sa crise”, c’est par avance couper court à toutes les critiques qu’on pourrait lui faire. En gros, quand ça fonctionne, c’est la fiction qui est à l’œuvre, et quand ça ne fonctionne pas, c’est la crise de la fiction qu’il faut y voir. Un peu trop facile.

C’est vrai que le film reproduit dans sa construction, le caractère improvisé du conte que racontait Shyamalan à ses enfants, y ajoutant régulièrement de nouveaux éléments pour prolonger leur plaisir (et le sien, j’imagine), multipliant les rebondissements pour relancer la machine, matériau proche par sa structure de la série télé. En cela, la transposition dans un immeuble est plutôt bien venue qui permet d’ouvrir suffisamment de portes, comme autant de possibilités narratives, sans qu’on ait forcément besoin de toutes les exploiter. De là aussi toute une palette de personnages, la chinoise du dessus, l’(hémi)culturiste du dessous, le cruciverbiste d’à côté, etc., tous solidaires pour faire avancer le récit jusqu’à leur rassemblement final au bord de la piscine, dans une séquence qui n’est pas sans évoquer la “Party” de Blake Edwards, où rien ne marche comme prévu, jusqu’au “scrunt” pareil à l’éléphant. Même le personnage de Farber (clin d’œil possible à Manny Farber, et à travers lui à l’intellectuel, encore que pour Farber le rôle du critique n’était pas tant d’expliquer les films que d’en prolonger le mystère), semble par sa fonction de corps étranger (pour les autres il n’est que le 13B) un cousin lointain du personnage de Peter Sellers – d’ailleurs ses interprétations erronées ne sont pas loin de précipiter le film à la catastrophe. Il y a là une vraie dimension comique, celle de la comédie sociale, qui est la part réussie du film. Mais c’est aussi par son côté régressif que le film fonctionne, à l’image du personnage principal acceptant de “faire le bébé” pour qu’on lui raconte la suite de l’histoire. Sauf que cette histoire, celle qui s’écrit à mesure que le film avance, est une telle ineptie qu’elle désamorce en permanence le caractère jouissif que revêt l’entreprise par ailleurs. Il ne s’agit pas de simples scories qu’il suffirait de balayer d’un revers de main, mais d’un vrai problème – renforcé par la présence de Shyamalan, jouant lui-même (et très mal) le rôle d’un écrivain dont le livre est appelé à changer le monde ! – problème que le film n’arrive jamais à résoudre et qui tient peut-être au fait, c’est une hypothèse, que le comique surtout quand il est régressif est totalement réfractaire à l’univers lénifiant du conte, autrement dit qu’il y a là deux formes de croyance qui ne sont pas du tout compatibles. C’est ce qui rend le film si dérangeant, toujours en porte-à-faux, et au final plutôt raté (même si, pour ma part, il pourrait se bonifier avec le temps).

Quant à la question postmoderne par excellence : “que faire de la fiction lorsqu’on sait ?”, c’est un faux problème.
Dans les grands films, on fait toujours comme si on ne savait pas, quelle que soit la fiction. C’est de là que naît le plaisir


O&O
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Messagepar RNO » 01 Fév 2007, 15:15

Si ca peut tranquilliser ton esprit...
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Messagepar Le-Saint » 13 Fév 2007, 10:08

Certainement le moins bon Shyamalan, trop naïf et au scénario construit sur des fondations branlantes. S'appuyer sur un conte déja existant plutôt qu'inventer son propre folklore aurait aidé à faire fonctionner un film dont magie ne fonctionne que par intermittences. C'est toutefois toujours plus intelligent que 90 pour 100 de la production hollywoodienne, et mieux réalisé que 99 pour 100.
D'abord, le poète compose des vers, ensuite les vers le décomposent.

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Messagepar eric-v » 18 Fév 2007, 11:24

J'ai été bluffé par 6ème sens, ébloui par incassable, énervé par signes et partagé sur le village. Pour Lady in the water, je me suis fait chier comme un rat mort devant ce conte à dormir debout.

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tazz
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Messagepar tazz » 18 Fév 2007, 12:09

M'est avis que c'est parce que t'es pas compris ou que t'as pas un esprit suffisamment open blablabla...
Dernière édition par tazz le 26 Mai 2007, 16:57, édité 1 fois.
"Donc je ferme après avis des juristes". Managing Director EDV en la_dilettante since summer 2008.

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Messagepar Nobal » 26 Mai 2007, 16:52

Le-Saint a écrit :C'est toutefois toujours plus intelligent que 90 pour 100 de la production hollywoodienne, et mieux réalisé que 99 pour 100.


nobisme.
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Messagepar Le-Saint » 26 Mai 2007, 19:50

Exact.
D'abord, le poète compose des vers, ensuite les vers le décomposent.

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Messagepar tupeutla » 26 Mai 2007, 21:11

En fin de compte, Night Shamalamalamalamala... c'est l'homme d'un seul film...

... bon... un et demi, d'accord...


... depuis Incassable rien que de la daube... 8)
le rire est à l'homme ce que la bière est à la pression. 8)

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Messagepar Ghost » 27 Mai 2007, 00:55

Ouais, mais c'est TON avis et on sait c'que ça vaut ;)
"Si vous n'êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment." – Malcolm X

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Re: [FILM] Lady in the Water - Shyamalan (Juillet 2006)

Messagepar Zappy Bibicy » 11 Sep 2009, 11:45

Pas vu.
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Nobal
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Re: [FILM] Lady in the Water - Shyamalan (Juillet 2006)

Messagepar Nobal » 11 Sep 2009, 14:30

:)
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Re: [FILM] Lady in the Water - Shyamalan (Juillet 2006)

Messagepar Ghost » 11 Sep 2009, 16:51

Zappy Bibicy a écrit :Pas vu.

Hé ben magne toi l'fion.
"Si vous n'êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment." – Malcolm X


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