L'Auberge rouge
Avec Josiane Balasko, Christian Clavier, Gérard Jugnot…
A la fin du XIXème siècle, la sinistre auberge du Croûteux se dresse au milieu des sauvages montagnes du massif des Pyrénées. L'établissement est tenu par Martin et Rose, un couple d'aubergistes qui fait régulièrement assassiner par Violet - leur fils adoptif sourd muet - les voyageurs solitaires pour les détrousser. Par un soir d'orage, le bon père Carnus a sous sa responsabilité un adolescent qu'il doit conduire à un monastère perdu dans la montagne...
Malgré la critique mauvaise, voici le film comique de l'année. Comme on pouvait s’y attendre, c’est un remake totalement justifié qui enterre la précédente version. La mise en scène est rythmée et inventive. Le scénario est astucieux, et on est tordu de rire du début à la fin (Sylvie Joly est inénarrable). Les décors sont magnifiques, les costumes et les maquillages sont au plus proche de la réalité et la photo est superbe. Parlons aussi de l'interprétation. Gérard Jugnot y trouve ici sûrement son plus grand rôle. Le reste des acteurs est à l’avenant, ce qui ajoute à la perception du film. Les comédiens assurant les seconds rôles sont excellents et finalement on assiste à une projection d'un film comme ont savait les (bien) faire dans les années 50. Une magnifique musique achève de faire de l’auberge rouge une œuvre à la "Tim Burton", sachant mêler le fantastique à l'humour (ce qui n'est guère facile). Gérard Krawczyk qui avait un bon début de filmographie (Je hais les acteurs, L'été en pente douce) a fait de sa rencontre avec Luc Besson une apothéose filmique. Un régal à déguster sans retenue.
Je lui donne
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(1) Les "" signifient ici les Tupeutla d'Or :
= bon;
= excellent;
= chef d'œuvre;
= presque mauvais;
= nul à chier.