Babel d'Alejandro Gonzalez Inarritu est un film fantastique, d'une humanité rare. Si vous avez aimé 21 Grams, vous aimerez Babel.
Inarritu sait comme peu de réalisateurs contemporains décrire la complexité du monde dans lequel on vit, la difficulté des humains à se comprendre et à échanger dans un univers fait de peurs multiples et notamment de craintes de l'autre.
La marchandisation des relations humaines les plus primitives et les plus belles, le retour aux gestes les plus simples (une scène de baiser étonnante à la frontière de la mort) font de ce long métrage un film de l'Humain.
Toutes les scènes du film s'agencent avec brio et forment un tout cohérent. Seul reproche : quelques longueurs. Certains passages sont de purs bijoux qui restent toutefois délicats à décrire tant il est ardu de les sortir de leur contexte.
Inarritu ne perd pas non plus l'occasion de critiquer sévèrement la place des Etats Unis dans ce monde autiste mais aussi celle des médias et d'une administration bushienne totalement déshumanisée.
Un grand, grand film
Ma note : 5/5
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