Ghost a écrit :Matias a écrit :Mystic River
De tres bons acteurs que Clint met en scene de facon magistral. c'est vraiment tres beau et tres touchant de sincerité (surtout Sean Penn). Par contre j'ai trouvé la fin totalement a coté de la plaque, a moins que je n'ai pas tout compris.
17/20
Idem que toi. Les acteurs sont bons mais je ne pense toujours pas que les Oscars de Penn et Robbins soient mérités
Huh ?
![Shocked :o](./images/smilies/icon_eek.gif)
Pas d'accord là.
Déjà parce que je trouve que leurs oscars sont plus que mérités (Penn dans une partition plus juste, par exemple, que celle qu'il livre dans l'excessif 21 grams, et Robbins à son apogée).
Ensuite parce que la fin est une remarquable conclusion au propos amené par le maitre Clint.
La clé de voute de Mystic River, c'est la famille, cadre structurant pour l'enfant.
Or ce cadre a failli une première fois (Dave dans la cave, où on nous montre la désarroi et l'impuissance des adultes), puis une deuxième fois (la mort de la fille de Jimmy). Que Jimmy se trompe ou on dans son "enquète", peu importe justement. C'est précisément l'approche (un brin sudiste !) du film, en totale adéquation avec la construction de la cellule familiale américaine: l'homme (ou la femme d'ailleurs) doit protéger les siens, quel qu'en soit le prix.
La dernière scène se déroule lors de la fête de l'indépendance, fête nationale et familiale: les pêchés sont lavés dans le Mystic, la famille reconstituée sur l'indendance day (tous sont présents).
La morale est en presqu'encore plus terrible quand la caméra s'attarde sur la femme de Dave, Celeste. Elle n'a pas su protéger son mari, elle a douté de lui, il en est mort.
La famille, le couple, doit prévaloir. Sans hésitation, sans considération morale ou légale. Le mystic est là pour "absoudre" en quelque sorte les erreurs dues à l'excès de cette position protectrice.
![Wink :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
C'est du très très grand cinéma, le meilleur d'Eastwood depuis longtemps, dernier grand réalisateur classique dans la lignée de Ford.
Un cinéma qui ne sera jamais assez recompensé pour sa maturité, sa maitrise et son génie.
PS: mais je dois avouer que je n'ai compris tout cela qu'à seconde vision, la première fois, bien qu'intense, n'avait pas révélé tous ses secrets.