Modérateurs : RNO, Compte Special Jeu, MatiouzTone, Les Modérateurs
Camui a écrit :BangoO, je t'aime.
AnagraM a écrit :tiens, en parlant de super héros, iron man, ça vaut la peine?
Camui a écrit :BangoO, je t'aime.
BaNDiNi a écrit :
La Main du Diable : Excellent et surprenant film fantastique français (et oublié) produit à la "grande époque" de l'Occupation allemande par la Continental Films de Goebbels. On retrouve d'ailleurs l'Allemagne dans la forme avec cette forte influence de son expressionnisme effrayant des années 20, surtout dans la dernière partie avec ces pièces déformées par des ombres immenses. Excellent et surprenant, mais je l'ai déjà dit.On invitera volontiers à regarder l'excellent supplément La Continental, le cinéma français dans la main du diable ? (46min, HD). Parce que ce sera l'occasion de tordre certaines idées reçues (pour ne pas dire « à la con ») sur les films produits par cette firme allemande voulue par Goebbels dans le but de démarrer un travail de lobotomie sur la population française avec des films nuls et légers. La plus grande erreur de Goebbels aura été de nommer Alfred Greven à ce poste, francophile et homme de goût qui souhaitait surtout produire des bons films (malgré un directeur financier qui était, lui, une vraie chemise brune). C'est pourquoi, il se fit taper sur les doigts pour avoir produit Au bonheur des dames de Cayatte d'après Zola (qui, rappelons-le, était un auteur haï par le Reich) et surtout des films bien subversifs en creux comme Le Corbeau ou L'assassin habite au 21 de Clouzot. Ce documentaire sera aussi l'occasion de rappeler à certains jeunes cons - il n'y a pas d'autres mots -, choqués que certains artistes aient pu participer à des tournages de cinéma au cours de cette sombre époque, qu'il fallait bien que la vie continue malgré l'occupant et les privations, que ces tournages n'avaient rien d'évident dans des plateaux glacés l'hiver. Le tournage de La Main du diable est évoqué également avec une analyse intéressante du prologue où les protagonistes parlent sans cesse de nourriture (soit la préoccupation numéro une à l'époque) et que les rues quasi désertes de Paris occupée pour les extérieurs jours contribuaient à renforcer l'étrangeté de ce bien beau film.
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