Synopsis pour ceux qui ne le connaitraient pas encore :
Zodiac, l'insaisissable tueur en série qui sévit à la fin des années 60 et répandit la terreur dans la région de San Francisco, fut le Jack l'Eventreur de l'Amérique. Prodigue en messages cryptés, il semait les indices comme autant de cailloux blancs, et prenait un malin plaisir à narguer la presse et la police. Il s'attribua une trentaine d'assassinats, mais fit bien d'autres dégâts collatéraux parmi ceux qui le traquèrent en vain.
Robert Graysmith, jeune et timide dessinateur de presse, n'avait ni l'expérience ni les relations de son brillant collègue Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au San Francisco Chronicle. Extérieur à l'enquête, il n'avait pas accès aux données et témoignages dont disposait le charismatique Inspecteur David Toschi et son méticuleux partenaire, l'Inspecteur William Armstrong. Le Zodiac n'en deviendrait pas moins l'affaire de sa vie, à laquelle il consacrerait dix ans d'efforts et deux ouvrages d'une vertigineuse précision...
Cela faisait longtemps que Fincher ne m'avait pas convaincu, depuis 7even à vrai dire.
Zodiac ne révolutionnera pas le 7eme art mais voici de la belle ouvrage : un film carré, bien écrit même si un tantinet long (10mn de moins n'auraient pas dénaturé le métrage).
Le film se déroulant sur plus d'une décennie, le premier tour de force réside dans une reconstitution impeccable du San Francisco des années 60-70, jusque dans le grain de pellicule. Et l'on se surprend à penser à de grands classiques de cette période et à des films tels que Les Hommes du Président (milieu journalistique oblige).
Les acteurs sont excellents, Gyllenhaal, Downey jr et Ruffalo en tête. Ce dernier confirme d'ailleurs tout le bien que j'avais pu en voir dans Collateral de M. MANN.
Le plus étonnant reste la réalisation extrêmement sobre de Fincher sans les effets chichiteux et inutiles auxquels il nous avait souvent habitué (arhh : Panic Room !). Fincher revient ici à une certaine humilité (aux fondamentaux ?) et sait se faire oublier, se mettant réellement au service de l'intrigue qu'il développe. Pas d'effets tapageurs donc mais un vrai climax dans lequel je me suis totalement immergé.
Bref, très plaisant.
Ma note : 4,5/6