Fado

CD, Vinyle, SACD, concerts, ...

Modérateurs : Positronic, Les Modérateurs

luc
Messages : 526
Inscription : 28 Jan 2007, 13:19

Fado

Messagepar luc » 11 Fév 2007, 09:29

Amalia évidemment, pour ceux qui ont des congés à prendre un séjour à Lisbonne ou Porto s'impose (pour moi c'est la meilleur saison qui commence) mais j'aime bien Misia...Malgré une critique juste à bien des égards.


L'insaisissable fado poursuivi par la chanteuse Misia
LE MONDE | 10.02.07 | 14h23 • Mis à jour le 10.02.07 | 14h23

Le théâtre des Bouffes du Nord n'est pas une maison de fado, de celles où l'on boit, où l'on fume, où l'on mange. Mais son architecture, ses murs d'apparence déliquescente aident à entrer dans l'univers de la nuit. Misia, chanteuse, fait le beau pari de s'y installer à l'ancienne, comme les fadistes lisboètes, c'est à dire sans micro. Dans la pénombre lusitanienne, un(e) chanteur(se) ne va jamais seul(e). Il (elle) est entouré(e) d'une cohorte : d'abord, des deux piliers de la sagesse fadiste, le joueur de guitare portugaise et le guitariste basse ; puis, les anges, à savoir les poètes et compositeurs ; enfin, les démons, ces voix qui hantent les Portugais comme le comte Dracula le château de Bran - pour les hommes Alfredo Duarte Marceneiro (1891-1982), pour les femmes Amalia Rodrigues (1920-1999).
Misia crée à Paris Lisboarium avec José Manuel Neto (guitare portugaise) et Carlos Manuel Proença (guitare). Elle y ajoute, par esprit rénovateur, un violoniste, Luis Cunha, sapé comme un serveur de la Brasileira, le vieux café du Chiado, face à la statue de Fernando Pessoa. Luis Cunha a dû la contempler, qui porte fine moustache et lunettes apropriées, au point que Misia lui fait jouer le rôle du poète, en imperméable beige. Le spectacle Lisboarium est un hommage à Lisbonne, qui fait suite à Lisbonne, créé en 2004 à la Cité de la musique de Paris avec l'actrice Maria de Medeiros, pour un résultat assez peu convaincant.

Misia est une femme d'esthétique. Elle a modernisé le fado par des costumes géométriques, des coiffures à la garçonne. Les attributs fadistes ont été redessinés - ici, un squelette de châle, des pieds nus, une robe noire taillée de près. Les fondamentaux sont respectés : textes classiques empreints de fatum (le destin), yeux fermés, mains fébriles. Misia, 50 ans, a ouvert la voie à la jeune génération fadiste en chantant des poètes contemporains, en mélangeant, sans se soucier de la statue du commandeur (Amalia).

Mais voilà quinze ans que cette fille d'une danseuse espagnole et d'un bourgeois portugais, de Porto, cherche à attrapper le fado, insaisissable fil d'or. Le fado est un jaillissement, du dedans vers le dehors, un don. Il fascine. Misia l'aime d'amour, il se dérobe. Elle le cerne, il se délite. Elle se déclare, il lui noue la gorge. Elle a pourtant une voix et le prouve au rappel avec une impeccable reprise a capella des Mots d'amour, chanson crée en 1960 par Edith Piaf, qui aurait pu être fadiste si elle eût été portugaise. Mais elle était parisienne.


Lisboarium,

Bouffes du Nord, 37 bis, bd de la Chapelle Paris-10e. Mo La Chapelle. Tél. : 01-46-07-34-50. Jusqu'au 17 février. A 21 heures ; samedi à 15 h 30 et 21 heures ; relâche dimanche et lundi. De 10 € à 23€.

Drama Box,

1 CD Naïve.

Véronique Mortaigne


Mais pt'et que Matias aura un avis d'expert sur la question?

Revenir vers « Musique »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 26 invités