Messagepar rafque » 03 Juin 2008, 13:38
Rage Against en Belgique hier...
Il était un peu plus de 23h30, dans la fournaise du Sportpaleis, lorsque Rage Against The Machine est revenu pour un rappel foudroyant. Lorsque la salve « Killing in the name » a envahi les gigantesques enceintes de la salle anversoise, alors que l’heure de concert avait déjà été percutante et frénétique, on a vu 13.000 personnes devenir quasi hystériques en deux temps, trois mouvements. 13.000 paires de mains en l’air, 13.000 corps sautant dans tous les sens et s’agitant comme des pantins désarticulés : de la pure folie.
Et pourtant… Les Californiens de Rage Against The Machine reviennent sillonner l’Europe sans projet de nouvel album et après un silence de sept interminables et longues années pour les fans. Ceux qui ont toujours utilisé leur musique comme mouvement social, comme les Clash avant eux, ont marqué au fer rouge les années nonante. On peut, c’est logique, se demander ce qui a réellement motivé Zach de La Rocha, Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk à remettre le couvert (les billets verts ? -NDLR) mais ceci mis à part, il faut bien avouer que rien n’a vraiment changé chez ces militants purs et durs.
Comme à la grande époque (VK, T/W, Forest-National…), RATM a été renversant, puissant, très méchant et impressionnant. Bien sûr, le groupe fait de petites pauses entre les morceaux, mais leur force de frappe reste intacte. Cette fusion rap/metal/hip-hop et funk reste unique.
Après une entrée sur scène au son de « L’Internationale » par les chœurs de l’armée rouge, les quatre musiciens ont déboulé sur scène et quelques riffs plus tard, la salle était déjà sens dessus dessous. Tom Morello reste un guitariste inventif, novateur et brillant et extrêmement créatif. La section rythmique Commerford/Wilk donne le tournis et Zach est toujours une bête de scène incisive et charismatique, arpentant la scène comme un dératé et s’agitant, le doigt menaçant en direction du public.
Et comme il fallait s’y attendre, ce sont les morceaux du premier album qui ont déclenché les ondes sismiques les plus fortes à l’image des « Bombtrack », « Forces » ou « Bullet in the head ». De la musique de fous, il n’y a pas d’autres mots… (Le Soir)