C'est parce que ce type de test ne pousse pas à fond le projo en terme de fréquences spatiales.
Je t'accorde qu'une vidéo 4K a peu de chance d'aller à un tel niveau de fréquence du fait de l'encodage lossy. Mais une vidéo 4K dépassera sans problème les fréquences d'une mire 4K 2 pixels. D'ou la nécessité de la retranscrire correctement. Si le projo ne l'a retranscrit pas correctement, ça veut dire que les détails des textures seront mal rendu. Après on le voit ou pas, tout est question d'éducation, de savoir ou chercher les défauts etc. Et je sais pour en avoir discuté au téléphone qu'une personne a déjà vu de manière flagrante des problèmes de retranscription de textures sur des films avec des 500ES incapables de passer de mires 2K. Ca n'a rien d'étonnant.
une vidéo n'est pas constitué de mire 1 ou 2 pix en 2 ou 4K.
Une image est une addition de fréquences spatiales (des sinusoïdes discrêtes) qui s'étendent sur toute la matrice, qui sont déphasées entre elles et ont des fréquences et des amplitudes variables. Si certaines de ces fréquences ne sont pas rendues correctement, l'image finale ne le sera pas non plus par simple additivité. Je pense que c'est facilement compréhensible même si on n'a pas de bagage en théorie du signal et des images. Ce qui fait que cela ne se voit pas, c'est que lorsque l'image affichée a une résolution fréquentielle limitée, l'amplitude des sinusoïdes hautes fréquences (ie celles affichées sur une mire 1 ou 2 pixels) est absolument infime. Et donc leur mauvais rendu le sera tout autant. Mais même "masqué" par l'amplitude des autres fréquences, il est bien là.
Les mondes pro ou consumer sont très différents. Qd j'achète du matos (en général très cher) pour mon activité professionnelle, les industriels qui répondent à mes appels d'offre doivent me garantir des performances que j'exige. S'ils ne le peuvent pas, il ne répondent pas. Et ensuite je choisis parmi ceux qui ont répondu en considérant d'autres critères en plus de mon CdC (prix, ergonomie supplémentaire, offre de maintenance, etc.). En consumer, la notion de performance garantie répondant à un cahier des charges exigé par l'acheteur n'existe pas, et on se retrouve du coup avec des produits mal finis qui ne devraient pas être mis en vente. Ce qui arrive à Sony est cruel mais il l'a un peu cherché. Produire en grande série des projos 4K n'est pas simple car par rapport au 2K, on ne multiplie pas par 4 le nombre de pixel d'un coup de baguette magique. L'exigence en terme de qualité de prod est elle aussi multpliée ! Vu qu'il n'y a aucune source 4K aujourd'hui, il n'y avait aucun impératif pour Sony de sortir si vite ce projo et rien n'empêchait de différer de 6 mois la prod pour mettre au point les chaînes d'assemblage et mettre en place un contrôle qualité efficace. Sony paye très cher sa précipitation. En terme d'image (si je puis dire
), c'est désastreux.