Draper fait partie du groupe suédois Euroscreen.
La toile ReAct 3.0 est une évolution de la ReAct 2.1 (plus commercialisée depuis le 1er janvier 2016), que j’avais pu voir à l’automne 2014 et que j’avais appréciée. En effet, j’avais trouvé l’effet de paillettes plutôt discret et les angles de vision étaient relativement larges.
Avec la toile ReAct 3.0, Draper nous annonce une plus grande luminosité et un effet de paillettes réduit, c’est ce que nous allons voir au cours de ce test.
La toile ReAct 3.0 est disponible en version cadre, de 160 cm de base jusqu'à 350 cm au format 16/9, et de 160 cm de base jusqu'à 400 cm au format 2.35. Le cadre fixe Frame Vision Light présente un contour fin de 5 cm et est disponible jusqu'à 230 cm de base, alors que la version Frame Vision présente un contour plus large de 10 cm et permet des grandes bases (jusqu'à 350 cm en 16/9 et 400 cm en 2.35).
La toile ReAct 3.0 est également disponible en trois versions motorisées avec système de tension : le Linea, le Thor et le Freya.
Le Linea est un écran motorisé tensionné, au look plutôt design, disponible de 170 cm de base à 290 cm (au format 16/9 ou 2.35). Le Thor est également un écran motorisé tensionné, mais permettant de plus grandes bases (de 240 cm à 365 cm au format 16/9 et de 240 cm à 440 cm au format 2.35). Le Freya est une version motorisée tensionnée encastrable, de 240 cm de base à 365 cm au format 16/9, et de 240 cm à 415 cm au format 2.35.
Le Frame Vision Light

Le Frame Vision

Le Linea

Le Thor

Le Freya

Tous les prix sont consultables sur le site de Videopole.
Configuration du test
Les toiles de projection :
- Mini cadre Draper ReAct 3.0 de 60 cm de base et 34 cm de hauteur.
- Echantillon Draper ReAct 3.0 de 50 cm x 50 cm.
- Plaque rigide (en aluminium) Screen Innovation Slate 1.2.
- Ecran fixe Xtrem Screen Daylight Reference 1.1 zero frame de 2 m de base.
- Ecran motorisé Xtrem Screen Daylight 0.9 de 2,50 m de base.
- Echantillon Dark Energy Abyss de 30 cm x 30 cm.
- Ecran motorisé Xtrem Screen Absolute Reference White de 2 m de base.
Au cours de ce test, la toile blanche de gain 1 Absolute Reference White de Xtrem Screen nous servira de référence grâce à sa neutralité (gain 1, colorimétrie et « propreté d’image »).
Le mini cadre Draper est tout simplement un « Frame Vision Light » en miniature. Le montage est simple et rapide, la tension de la toile est bonne. Cette dernière présente une structure relativement lisse, comparable à celle des toiles concurrentes utilisées pour ce test, sa couleur grise est comparable à celle de la Slate 1.2, de la Daylight 0.9 ou Reference 1.1 (la Dark Energy Abyss est en revanche beaucoup plus sombre).
Le mini cadre Draper R3.0

De gauche à droite, le mini cadre R3.0, la plaque Slate 1.2 et la DEA (Dark Energy Abyss).

En haut, la Daylight 0.9, et en bas, le mini cadre R3.0.

Au centre, le mini cadre R3.0, en fond, la Daylight Reference 1.1.

Les vidéoprojecteurs :
- Epson LS10000, calibré à la norme Rec709.
- Benq W2000.
Le test
La luminosité
La toile R3.0 est une des plus lumineuses avec la SI Slate 1.2 et la Daylight Reference 1.1. Elle est également plus lumineuse que sa devancière, la R2.1.
En terme de luminosité, la R3.0 n’est vraiment pas loin de ma toile blanche, la Absolute Reference White, qui me sert de référence pour ce test.
Mire 100 % de blanc - En haut, la toile blanche, au centre la R3.0, en fond la Daylight Ref.

Avec une photo il est difficile de rester fidèle à la réalité. Toutefois, sur la photo ci-dessus, nous voyons que la toile blanche reste la plus lumineuse, suivie de près par la R3.0, la Daylight Ref. n'étant pas très loin des deux autres (ne pas faire attention au hot spot qui est amplifié par la photo). Pour ne pas être influencé par le hot spot, il faut déplacer son regard sur un axe vertical au centre de la photo, dans ce cas, on voit que les trois toiles ont une luminosité assez proche.
L’effet de paillettes
Voici la très bonne surprise de ce test, la R3.0 présente un effet de paillettes extrêmement discret. De toutes les toiles utilisées pour ce test, hormis la toile blanche qui présente un rendu totalement propre, la R3.0 est celle qui bénéficie de l’effet de paillettes le plus discret.
Pour faire mieux, il faudrait se tourner vers la toile DNP Supernova 08.85, dont l’effet de paillettes est invisible à une distance de visionnage normale, mais cela se fera au détriment de la luminosité car la toile DNP est beaucoup plus sombre que la R3.0.
Les noirs dans l’image
Là, pas de miracle, la R3.0 étant une toile pouvant être qualifiée de plutôt lumineuse, les noirs sont donc moins profonds que les deux Daylight, par exemple. Malgré tout, les noirs sont nettement plus profonds que ce que peut faire une toile blanche.
Les angles de vision
Les angles de vision ne sont pas aussi larges que ce que propose la Daylight 0.9, mais ils restent relativement larges. Draper annonce un angle de vision de 76 ° (contre 72 ° pour la R2.1), c’est-à-dire 38 ° de part et d’autre de l’axe, c’est à peu près ce que j’ai constaté visuellement. Les angles de vision de la R3.0 sont à peu près comparables à ceux de la Daylight Reference 1.1.
Avec le mini cadre de test, il m’était impossible d’évaluer la présence d’un hot spot, toutefois, on peut penser que pour les grandes bases (2,50 m et plus), il devrait y avoir un très léger hot spot (à confirmer par les futurs acquéreurs).
La colorimétrie
Tout comme les toiles Daylight Reference 1.1 et Slate 1.2, visuellement la R3.0 présente une dérive colorimétrique très faible par rapport à ma toile blanche.
Mire 100 % de rouge (saturation et luminance) - En haut, la toile blanche, au centre la R3.0, en fond la Daylight Ref.

Visuellement, les trois toiles avaient un rendu très proche (ne pas faire attention au hot spot qui est amplifié par la photo).
Mire 100 % de vert (saturation et luminance) - En haut, la toile blanche, au centre la R3.0, en fond la Daylight Ref.

Mire 100 % de bleu (saturation et luminance) - En haut, la toile blanche, au centre la R3.0, en fond la Daylight Ref.

Conclusion
La toile R3.0 dispose d’atouts majeurs, comme sa bonne luminosité et un effet de paillettes extrêmement réduit, ce qui en fait une toile avec un bon rapport qualité/prix. En outre, elle dispose d'un rendu (luminosité, colorimétrie et propreté d'image) proche de celui d'une toile blanche, donc, tout laisse à penser qu’elle devrait rencontrer un grand succès commercial. Toutefois, les amateurs des noirs profonds préféreront sans doute se tourner vers la concurrence.
Remerciements : Je tiens à remercier Videopole pour le prêt des toiles Draper.
Les plus
- La bonne luminosité
- Un effet de paillettes extrêmement réduit
- La disponibilité en version cadre et en version motorisée (avec système de tension)
- Ecrans motorisés disponibles en très grandes dimensions : jusqu'à 3,65 m en 16/9 et 4,40 m en 2,35
Les moins
- Des angles de vision larges mais pas autant que certaines toiles de la concurrence (la Daylight 0.9, par exemple)
- Des noirs moins profonds que certaines toiles de la concurrence (Daylight 0.9 et Daylight Ref. 1.1)
- Pas de version micro-perforée
- Pas d'écran fixe sans contour
Hervé