Hello Tiburce,
Juste un point préalable : j'ai l'habitude de tutoyer mes interlocuteurs sur les forums, n'en prenez pas ombrage pour mes messages précédents, si vous préférez le vouvoiement.
tîburce a écrit :Bonjour Burndav
Commercialisé, que vous soulignez, s'attache ici je suppose à un produit issu d'un mode de production industrialisé ( de masse donc ) avec contrôle de la qualité par tests sur échantillon calculé pour être suffisamment représentatif. Et il existe une branche des mathématiques spécialement développée pour ce faire : les probabilités et les statistiques.
Dans ce contexte, les tests publiés par les industriels sont là pour assoir la confiance du client sur des bases fiables. Et les statistiques sur les taux de panne par modèle publiées par des magazines ou des associations de consommateurs (cF. aux USA surtout) sont là pour corroborer ou non la confiance accordée a priori.
Les industriels s'attachent donc à se munir d'outils qualité irréprochables (autant que faire se peut) aux fins de pouvoir en faire une publicité. Les labels Qualités (Afnor, Iso 9000...) accordées après contrôles sévères par des instituts de normalisation sont eux utilisés ouvertement comme des publicités par les vendeurs.
Dans le cadre qui nous préoccupe - la vente aléatoire de quelques exemplaires par des DIYeurs ou des artisans talentueux - nous sommes très loin de toute cette problématique, même si certains d'entre eux ont choisi de s'organiser en société pour démarrer la commercialisation de leur production. Ils remplacent tout cet attirail qualité par une invitation à l'écoute qui est censé emporter votre adhésion. Et éventuellement pour certains d'entre eux, par un discours sur la pérénnité des matériaux utilisés et la méticulosité de leur travail, consolidé par une visite dans les ateliers ... Tout n'est pas transposable tel que du monde industriel au monde artisanal. Il ne suffit pas d'avancer quelques graphiques de mesure pour prouver la qualité. A contrario, la dénonciation d'insuffisance d'un test ou d'une mesure n'atteint pas forcément la notoriété d'un produit, surtout s'il jouit déjà d'une estimation partagée par beaucoup.
Je ne suis pas d'accord avec ce point : "commercialisé" signifie pour moi "mis en vente", indépendamment du processus de réalisation et de son niveau d'industrialisation. Il existe à l'heure actuelle au moins 2 enceintes commercialisées (comprendre : qui possèdent un prix de vente, un réseau de distribution et certainement des acquéreurs) à partir des technologies évoquées dans ce fil : les rubanoïdes d'audio consulting et les enceintes answer d'audionec (mes excuses si je me fourvoie dans les noms des produits ou des producteurs ou que j'en oublie, c'est involontaire). On peut ajouter qu'il y a eu à plusieurs reprises (M. Deminière, M. Quimbre - encore une fois désolé si j'écorche ou confonds les noms), des initiatives visant à proposer à la vente les HP "Janus" seuls.
Lorsqu'on commercialise un produit, on le fait pour des caractéristiques données, ou tout au moins en s'assurant - ou promettant - de respecter, pour chacun des exemplaires, un cahier des charges comprenant souvent, pour les enceintes, une unicité (à quelques deltas près certes - ce n'est pas pour rien qu'on parle d'apairage des transducteurs) des résultats d'écoute et de mesures. Il existe à ce titre, comme le soulignent JMMLC et Phil*, des principes de mesure partagés qui ne sont pas nécessairement parfaits, mais permettent d'établir un contrat qui permet à l'acheteur de savoir ce à quoi il doit et peut s'attendre.
Je peux comprendre que pour une raison ou pour une autre, on puisse décider d'occulter du cahier des charges et de l'engagement de résultat (parce qu'il s'agit bien de cela : je ne pense pas qu'on vende, avec une enceinte ou un transducteur, uniquement un engagement de moyen, un concept ou une somme de prix des pièces utilisées) les résultats mesurés des produits.
Par contre, qu'il s'agisse d'un produit industriel ou pas, indiquer que les résultats risquent de grandement varier (puisque c'est cela dont il s'agit si on en croit la réponse que vous apportez au message de JMMLC) implique que le contrat n'existe même pas et qu'un acheteur n'a aucune garantie, en achetant un produit, d'obtenir des résultats similaires, dans des conditions d'utilisation similaires, à un autre produit du même producteur. Et je persiste à dire que c'est une mauvaise publicité. En outre, je ne pense pas que cela soit vrai dans le cas qui nous intéresse.
Dernier point : je ne crois pas qu'il existe beaucoup de normes visant à certifier la qualité d'un produit tel qu'un HP ou une enceinte acoustique (si tant est qu'au delà de la qualité de construction ce point ait un quelconque sens). Les normes de qualité telles qu'iso9001 ne permettent pas de certifier un produit, mais uniquement d'assurer que l'organisation de la société qui le produit est engagée dans un processus de contrôle et d'amélioration continue de la qualité.