fr6 a écrit :En modélisant ce lien on sort complétement du subjectif.
Mais personnellement je ne vois absolument pas la nécessité d'en sortir, et encore moins l'utilité.
......Cependant, on peut démontrer que la carte postale "a" reproduit mieux le paysage que la "b", parce que 95% des sondés l'affirment.
Ils l'affirment pour des milliers de raisons, chacun ayant des raisons DIFFERENTES pour l'affirmer.
Et que veux dire **reproduire mieux** ???
s'il s'agit d'exprimer une ambiance, de produire une sensation, la carte qui reproduit mieux n'est pas forcément la plus réussie, la plus expressive, donc la plus proche de l'intention originelle de l'artiste !
...Est-ce que l'objectif premier est le plaisir d'écoute ?
C'est même le seul.Est-ce qu'une enceinte doit rendre les choses plus belles ?
Mais **plus belle** que quoi ???
tu n'étais pas sur place au moment de la prise de son, donc tu ne sauras jamais comment **c'était beau**.
tu peux juste avoir l'impression que **on s'y croirait** ou non.
réaliste ou non, rien d'autre n'est accessible à l'auditeur d'un enregistrement.
Pas de référence, pas de **beau-pas beau**, juste **réaliste, ou non**.
...L'idée est de sortir du subjectif ...
j'ai cru comprendre ça en effet :kIkOOLOL©:
Mais je ne comprends toujours pas pourquoi ???
Y-aurait-il quelque-chose qui gêne dans le subjectif ??
Mesures traditionnelles :
J'ai l'impression que ce système de pensée repose entièrement sur l'idée que tout maillon hifi DOIT respecter intégralement la forme du signal pour être réussi.
je ne suis pas du tout convaincu que cet objectif soit le bon...
d'abord parce qu'il est utopique, et par conséquent, puisqu'il y aura des défauts, il faut essayer de les rendre **acceptables**.
Ensuite parce qu'on peut considérer que déformer le signal n'est pas forcément l'abîmer, et que cela peut au contraire en renforcer l'expression (par exemple la dynamique qui a été compressée au mixage, peut être expansée à la restitution )
Autrement dit, faire en sorte que ces défauts **n'abîment** pas ce qui est important dans le signal.
...
mesures que tu proposes :
C'est beaucoup mieux, car cette fois ça repose sur une analyse des défauts acceptables et de leurs effets sur l'appréciation subjective, étudiée statistiquement.
On peut imaginer qu'on arriverait ainsi à évaluer (avec un chiffre) le rendu de l'espace, la dynamique, et d'autres critères subjectifs.
Mais : les classements obtenus dépendront des signaux de tests utilisés, en particulier de leur contenu en très basses fréquences.
Ils dépendront des **audiophiles-types** et des critères ayant servi à modéliser l'appréciation subjective...
Donc au final, le résultat révélera les **tendances** de celui qui a **choisi** le panel d'audiophiles (et les critères ayant servi à ce choix) que celles de celui qui a établi les critères d'appréciations subjectives, et aussi les préférences de celui qui a modélisé cela en informatique.
Cet instrument de mesure sera donc le **prolongement de la raison** selon Bachelard, de ces personnes, et elles-seules.
J'imagine, en idéalisant, qu'on ne choississe QUE des audiophiles parmi les plus exigeants, les plus expérimentés, en excluant d'office ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'écouter des systèmes dits **de référence**.
Puis qu'on choissise parmi les critères subjectifs ceux qui sont les plus exigeants, et qu'on définisse des signaux de tests vraiment les plus **méchants** qu'on puisse trouver, ceci afin que le classement soit le plus sélectif possible (pas comme dans ces revues ou les notes varient de 8/10 pour une mini-enceinte à 9/10 pour une grosse JBL...).
On aurait alors un classement presque**objectif** dans lequel 98% de la production actuelle aurait des notes comprises entre 4 et 6/20, et seuls quelques monstres atteindraient 9/10 ou plus.
On touche donc, comme dans tout système de mesure, à un problème de référence.
Quelques citations de fr6 .
Je souscris totalement à cette manière d'appréhender les problèmes posés par la "reproduction" musicale . Je trouve aussi TRES réconfortant de lire qu'une personne qui manie aussi bien les données chiffrées et l'exactitude "scientifique" n'ait jamais dévalorisé les notions de subjectivité et de plaisir d'écoute ...
Si je ne partage pas tout-à-fait son avis sur l'investissement total nécessaire à la mise en oeuvre de son système ( tout en l'admirant ) , ni surtout l'accessibilité des connaissances à maîtriser , je vois donc que l'on se rejoint sur ce qui est finalement l'essentiel de cette passion .
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