Mais il ne faut pas oublier une chose : une fois l'objectif conçu, il se comporte optiquement comme une lentille mince, il faut le voir comme un ensemble intègre (possédant une certaine fidélité). Tout élément qui viendra s'ajouter à ce bloc optique ne pourra que le dégrader : comme il ne participe pas à la formule optique, il ne peut qu'introduire des défaut. Impossible de corriger les aberrations, le piqué, la distorsion, etc. A la rigueur, cela pourrait (difficilement) corriger des distorsions optiques (distorsion), mais il faudrait une lentille dédiée pour un objectif donné, et cela introduirait d'autres aberrations.
Tu as raison sur certains points mais tord sur d'autres :
Ta lentille mince équivalente (objo) avec ses défauts optiques propres va se retrouver accouplée à un autre système optique. Pour concevoir cet autre système, on part d'abord du principe que la lentille équiv est parfaite et on design le truc de manière à dégrader le moins possible (avec un choix de compromis pondéré) cette perfection. Ensuite qd tu remplaces la lentille parfaite par une lentille imparfaite avec ses défauts, on simule par CAO comment ces défauts vont être propagés. Dans certain cas, il vont être quoi qu'il arrive améliorés, dans d'autres dégradés (ça dépends des défauts considérés). Ensuite, ce qu'on fait, c'est que les systèmes optiques sont conçus pour être performant ds une fenêtre de tolérance donnée de défauts. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout élément optique qui sort d'un process de fabrication a des tolérances en terme de performance optique (malheureusement) et donc aucun ne se comporte de manière strictement équivalente. En général, on modélise les dispersions dans les paramètres optiques des composants ds les logiciel de CAO. Ca s'appelle de la conception robuste par rapport à la dispersion paramétrique.
Donc les choses sont un peu plus compliquée que ds ton raisonnement et aujourd'hui les méthodes de conceptions en ingénierie optique sont très au point (mais il y a bcp de fantasmes autour de ça malheureusement. C'est exactement comme en hifi).
Ce principe de réduction de focale / gain de lumière est par exemple utilisé sur les télescopes. Et là bizarrement, c'est admis par cette communauté et personne ne se pose de question. Pourtant, en astronomie, la qualité optique, ils sont aussi hyper à cheval dessus...
Pour finir, il ne faut pas perdre une chose de vue. L'énorme point faible qui limite la qualité optique en bout de chaine, c'est malheureusement le process de fab qui fait que tout désalignement de qq µm, défaut de parallélisme et de perpendicularité des composants optiques ds le tube de l'objectif vont avoir des incidences clairement non négligeables... Et ça c'est très mal maitrisé car il y a un énorme facteur humain (payé une misère) là-dedans... D'où l'absolue nécessité de faire des formules optiques qui fonctionnent plutôt pas mal ds de larges tolérances de défauts...
Mais la réalité, c'est que si tu achètes deux fois le même objectif, les 2 n'auront pas les mêmes perfs...
Donc, encore une fois, il ne faut pas trop fantasmer là-dessus.
Et aussi ne pas boire de café avant de prendre des photos
MAIS puisque l'adaptateur que tu cites focalise tout le cercle image FF dans le cercle image µ4/3 (d'où le gain de lumière),
Non,justement ce n'est pas tout le cercle, car le crop factor serait alors de 0.5 pour compenser le x2 et on gagnerait bien plus que 1 IL (vue qu'un capteur FF, en surface, c'est 4 capteurs µ4/3).
La conclusion, puisque tu souhaites remettre l'église au centre du village, est qu'il est fantaisiste de mettre un 24/1.4 de 1KG sur un µ4/3 avec un adaptateur "actif", puisque la qualité résultante sera moins bonne qu'une focale fixe de moindre tarif adaptée à l'appareil, voire même que certains zooms.
Bcp le font pourtant en vidéo, c'est extrèment classique. Tout dépend de l'usage et des besoins. En vidéo, c'est pour filmer de nuit. Mais tu as parfaitement raison de dire que si on a déjà des objectifs µ4/3 qui vont bien, ça ne sert pas à grand chose